Depuis le lever du soleil,
Je cours sur les pentes neigeuses,
Les sens affûtés en éveil,
Baigné d’étincelles poudreuses.

Je cours sur les arêtes vives,
Les glaces et les éboulis,
Effleurant les sources chétives
Et les parterres d ‘ancolies.

Derrière ma belle, je cours,
Digne d’un zélateur fidèle,
Le cœur en feu, brûlant d’amour
Et de l’appétit que j’ai d’elle.

Elle sait mon désir cuisant
Mais souhaite me mettre à l’épreuve
Et lire en mes yeux partisans
La dévotion dont je m’abreuve.

Voici qu’elle m’entraine encor
Sous les hêtres et les érables
Où nos sabots sur le bois mort
Font un fracas de tous les diables.

Elle s’arrête quelquefois
Pour me jauger et prendre haleine
Et nous demeurons, maladroits
A nous observer non sans gène.

Je peux voir sa langue qui pend
Et son halètement rapide
Et dans son noir regard coupant,
L’envie de céder qu’elle bride.

Sa peau fumante est parcourue
De fines pulsations nerveuses
Sous la soyeuse robe écrue
Humectée de bave écumeuse.

Je voudrais tant m’abandonner
En débordements de tendresse
Et longuement la bouchonner
D’un flot de savantes caresses.

Mais la cruelle de nouveau
S’enfuit dans un galop sauvage
Par monts célestes et par vaux
Sous la parure des nuages.

Courons ma belle sans mollir
Même si nos poumons explosent
Car tu me rendras en plaisir
La patience que tu m’imposes.

Re Bosckné

CHOUETTE

Loin des fumistes de l'Amour
Ecoute le cri de la chouette.
Chant de vrille au ciel qui s'entête
A défoncer le point du jour
Chouette amicale, bête à chance.
Ouvrant l'aile sur mon enfance
Et qui rapporte dans mon lit
Sa présence énorme de nuit.
Cri de chouette
Cri de la terre
Plus vrai qu'un cri de rossignol.
Cri du sol
Que l'aube enserre !
C'est à la porte des lilas
Hurlant à la nuit qui s'en va
Que je l'entends, que je l'écoute.
Crève la gourde goutte à goutte,
Des tourments, ne reviendront plus
Les loups-garous des ans perdus.
Dieu me pardonne c'est ma fête
J'écoute le crie  des chouettes 

Catherine PAYSAN (née en 1926)

Mon village

De ma maison dans la vallée,

Je vois la haut perché,

Mon cher village et ses maisons enneigées,

Le clocher de son église qui s'impose ,

Nous sonne l'apothéose,

En ce cadre magique et grandiose .

Mon village sanctuaire de mon enfance,

Derrière chaque pierre montée avec patience,

Se cache joie et souffrance.

Venez étranger du bout du monde,

Venez trouver la magie profonde,

Des gens à la parole faconde.

Depuis mon plus jeune âge ,

J'ai gardé ce précieux bagage,

Que j'ai emporté comme c'est l'usage,

Avec toujours l'envie de retrouver,

Ses ruelles étroites , que je n'ai pas oublié,

Revoir mon village avec complicité

« Hélène »

Quand la pression devient trop forte , j'imagine des paysages de montagnes sous la neige. Un traineau tiré par des chiens. Je suis seul, le soleil rase les cimes, et mon souffle monta dans l'air froid en produisant des petites volutes de vapeur. Loin du stress et de la foule .

"tiré d'un livre de "Vanier"

(je n'ai trouvé aucun poème allant avec cette création)

EPIPHANIE : vient du grec epiphaneia qui signifie apparition ou avènement

En furetant à droite et à gauche sur la toile, on apprend que l'Epiphanie, qui actuellement célèbre la présentation de Jésus aux Rois Mages, est une manifestation qui remonte en fait à bien avant la naissance du Christ.

En effet, cette fête correspondait à l'apparition de Dionysos, originaire de Thrace. Cette divinité, rattachée aux saisons rappelle le retour du soleil que l'on fêtait au solstice d'hiver lors des Saturnales (liées à Noël)

L'Epiphanie de nos jours : fête chrétienne qui symbolise la reconnaissance de la messianité de Jésus.

La galette : La coutume veut que l'on se réunisse autour d'une galette. Sa forme ronde et dorée rappelle le culte solaire des Saturnales
A l'origine, elle était partagée en autant de portions que de convives avec une part supplémentaire destinée au premier pauvre qui se présentait.

La fève : ancienne coutume romaine

A l'occasion des Saturnales, on tirait au sort un roi parmi les jeunes soldats au moyen d'un jeton noir ou blanc - celui qui le recevait, nommé "roi", pouvait alors commander tout ce qu'il lui plaisait.. avec le temps, cette coutume a trouvé sa place le jour de l'Epiphanie.

Du jeton, on est passé à une fève, puis en 1875, celle-ci fut remplacée par une porcelaine de saxe. Depuis, d'autres fèves, de modèles, matières et formes diverses sont utilisées.

Leurs collectionneurs sont appelés fabophiles

Les Rois Mages : Melchior, Balthazar et Gaspard venus d'Orient, apportèrent en présents respectivement l'or, la myrrhe et l'encens. Ils furent guider par une étoile.

L'étoile des rois Mages : on ne sait toujours pas à quoi elle correspond.

En effet, la date et la description du phénomène sont incertaines. Difficile dans ces conditions, pour les scientifiques, de savoir de quoi il s'agissait, si tant est qu'il y eut bien un phénomène céleste, seul Matthieu en parle dans son évangile, on n'a pas d'autres références...

Je serai absente mardi et mercredi et peut-être jeudi !

mon blog est programmé comme d'habitude

L'hiver, s'il tombe de la neige,

Le chien blanc a l'air beige.

Les arbres seront bientôt touffus

Comme dans l'été qui n'est plus.

Les oiseaux marquent les allées

Avec leurs pattes étoilées.

Aussitôt qu'il fait assez jour,

Dans le jardin bien vite on court.

Notre maman nous emmitoufle,

Même au soleil, la bise souffle.

Pour faire un grand bonhomme blanc,

Tout le monde prend son élan.

Après ça, bataille de neige!

On s'agite, on crie, on s'assiège.

Et puis on rentre, le nez bleu,

Pour se sécher autour du feu Lucie

Delarue-Mardrus